top of page

Pour aller plus loin...

" Ô Homme, regarde toi ; tu as en toi le ciel et la Terre" 

                                                                             Hildegarde de Bingen

HILDEGARDE DE BINGEN (1098-1179)

Figure emblématique et avant-gardiste médiévale de par son influence et son imposante production  littéraire, Hildegarde de Bingen est une religieuse, abbesse femme de lettres et mystique  rhénane du XIIe siècle. Elle est connue pour avoir rédigé des traités de médecine, de botanique et de théologie ainsi que quantité de compositions musicales dont un drame liturgique, forme de mystère médiéval de la première heure. Affirmant recevoir ces connaissances dans des révélations divines qu’elle voyait ou entendait lors de véritables crises mystique, Hildegarde fascine par la pertinence de son discours émancipateur (défendant une certaine forme de liberté pour sa communauté composée de moniales) et son style extrêmement riche et expressif. Elle élabora son propre langage musical inspiré du chant grégorien et alla jusqu’à inventer une nouvelle langue qu’elle utilisa dans certaines des ses oeuvres.

Directement lié à notre sujet, Hildegarde considère que la création de l’Homme s’est faite de la même façon que celle de l’univers et qu’il existe une ressemblance entre les fonctions accomplies par les sphères et le rôle physiologique et anatomique des différentes parties du corps humain. De fait, le monde est le grand univers et l’homme en est une petite réplique. Ainsi, nous dit Hildegarde, pour connaître l’univers, il devient nécessaire à l’Homme de se connaître lui même.

Sainte-Hildegarde-de-Bingen-Liber-Scivia
Sainte Hildegarde de Bingen , Liber Scivias, Abbaye Sainte Hildegarde, Rüdesheim, Rupertsberg, vers 1175.
114646_edited.jpg
Fragment de la carte du ciel de la Basilique Saint-Sernin, Toulouse

LA CARTE DU CIEL DE LA BASILIQUE SAINT-SERNIN (TOULOUSE)

Cette carte peinte à l’ocre rouge sur le mur d’une galerie, et conservée dans sa plus grande partie, représente l’univers dans sa conception qui a prévalue du 4e siècle avant J.-C. jusqu’à la révolution copernicienne au XVIe. La Terre est au centre d’un Univers composé de douze cercles concentriques. Les sept premiers portent un astre, nommé en latin, la Lune, Mercure, Venus, le Soleil, Mars, Jupiter et Saturne. Dans la théorie pythagoricienne en vigueur dans le moyen-âge occidental, l’univers est régi par des rapports numériques. Les distances entre les planètes dans leur représentation géocentrée sont réparties selon des proportions musicales et correspondent à des intervalles musicaux. De leur mouvement harmonieux se crée la Musica Mundana, la musique des sphères.

L’OVERVIEW EFFECT OU EFFET DE VISION GLOBALE

 

« Nous sommes venus explorer la Lune et la chose la plus importante que nous ayons découverte est la Terre» déclara Bill Anders, astronaute d’Appolo 8 en 1968. Quatre ans plus tard, le 7 décembre 1972, l’équipage d’Apollo 17 photographie la planète Terre dans un célèbre cliché qu’il intitule « Blue Marble » (Bille bleue). C’est la première fois que la Terre est photographiée complètement éclairée (et dernière fois par un être humain) et il faudra attendre 2015 pour obtenir le même cliché pris par le satellite scientifique DSCOVR dans un programme initié par Al Gore en 1998.
La majorité des astronautes ayant orbité autour de notre planète ont ressenti un amour essentiel pour la planète et un sentiment de profond bien-être qui transforma leur vie. On appelle ce phénomène l’Effet de Vision Globale (Overview Effect).
Ce nom fut imaginé par Frank White qui étudia cette transformation dans son livre-phare The Overview Effect – Space Exploration and Human Evolution. Il démontra que les effets combinés de l’absence de gravité, du silence, de la peur et de l’exposition à l’envoûtante beauté de la rotation terrestre, créaient tous les pré-requis à une expérience mystique qui modifia leur vie à tout jamais.

Le 7 décembre 2012, à l’occasion du 40ème anniversaire de Blue Marble, le réalisateur Guy Reid et l’équipe de Planetary Collective réalisèrent un merveilleux court-métrage appelé “Vision Globale”, directement inspiré du livre de Frank White et de cette perspective unique que les astronautes nous avaient fait découvrir. Ce film peut être regardé gratuitement sur Vimeo (lien ci-dessous), il fut le noyau de leur fabuleux film Planetary.

Les musicien.ne.s de ce projet.

ELBE

Andy Lévêque – saxophone, dispositif d’amplification

Après une formation classique de saxophoniste dans les conservatoires de Tours, Bourges et Toulouse, il découvre l’improvisation libre auprès de Denis Badault. Il devient rapidement très actif sur les scènes expérimentales et improvisées toulousaines, notamment dans El Aleph, Grand Piak, l’Émeute Philharmonique de Sec ou encore La Femme en Rouge avec Bertrand Fraysse et Laurent Paris. Il participe en 2012 et 2013 au projet European Saxophone Ensemble, qui réunit 12 saxophonistes venus des quatre coins du vieux continent sous la direction artistique de Guillaume Orti. Il intègre en 2017 le collectif Freddy Morezon et enchaîne les concerts en solo (Mister Bishop). Il se tourne également vers le chant et la polyphonie médiévale au sein du collectif vocal La Mandorle depuis 2018.

Youssef Ghazzal – contrebasse, effets

Il consacre son parcours universitaire à l’étude des rituels, inspiré par son enfance marocaine, notamment à la Maison de l’Archéologie et de l’Ethnologie de Paris X, à la Sorbonne et à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales. Il s’initie aux musiques improvisées auprès de Marc Démereau tout en suivant le parcours DEM Jazz au conservatoire de Toulouse. Il se produit en marge du projet The Bridge avec Daunik Lazro, Benjamin Duboc et Ramon Lopez et intègre le collectif « La Fraction Grossière », ainsi que l’orchestre « le Fil » crée en 2012 par Heddy Boubaker et Christine Wodraska. Il se consacre également à l’animation de l’émission radio «France Impro»sur les ondes de la radio toulousaine FMR. En 2014, il crée « Passage », solo librement inspirée des écrits de Walter Benjamin et Paul Virilio, commandée en 2015 par le festival d’art vidéo « Oodaaq » à Nantes. Il initie le projet « La Rallonge » l’année suivante, un cadavre exquis international entre musiciens improvisateurs et réalisateurs de cinéma.

Rémi Savignat – guitare, machines

Après des études à l’université de Provence où il obtient un Master de musicologie, il intègre le conservatoire national de Lyon puis le conservatoire de musique et de danse du Tarn où il obtient un DEM jazz et composition en 2012. Passionné par le rapport qu’entretient la musique avec toutes les formes d’expressions artistiques, il multiplie les rencontres. Il collabore avec la compagnie de danse « les âmes fauves » (Claire Cauquil et Olivier Nevejans) sur le spectacle Akomia Mia Volta avec Pierre Jodlowski et Christophe Ruetsch en regard extérieur. Il fréquente également le GRIM de Marseille et se produit avec Jean-Marc Montera et Butch Morris. Il participe à des sessions d’improvisations au frigo à Albi, travaillant notamment avec Marie-Pierre Genard et Roland Ossart. À Toulouse, il est à l’initiative de projets comme Walter Sextant ou inSIDE avec l’artiste transmédias Matthieu Fappani.

Christophe Giffard – machines, synthèse analogique

Chargé de la réalisation de programmes radiophoniques pendant une dizaine d’années à Radio Campus Toulouse, il découvre la multidiffusion au sein de la classe d’électro- acoustique du CRR de Bertrand Dubedout. Il pratique la prise de son de terrain, avec une prédilection pour les lieux et bâtiments réverbérants. Il utilise également l’image comme support pour le son, privilégiant une approche documentaire basée sur le geste et les relations non-verbales, comme dans « parcours typographique » avec Thomas Deudé et le collectif TA. Il pratique la synthèse sonore analogique et collabore également avec la plasticienne Lucie Laflorentie autour de l’installation « bruits et matériaux » au centre d’art et de design La Cuisine. Récemment installé à Lille, il collabore avec le collectif mexicain Biquini Wax dans le cadre du festival Eldorado. Il suit l’accompagnement d’artistes du collectif la Malterie et initie le projet analogique image et son HSPC.

ERANOS

Sarah Brault – voix

Sarah Brault est vocaliste et improvisatrice. Musicienne depuis son plus jeune âge Sarah traverse les univers, de la chanson au répertoire lyrique en passant par le jazz. Constamment en quête d’expérimentation et d’émancipation, elle se consacre aujourd’hui aux musiques improvisées. Lors de ses études en musicologie à l’Université Toulouse Jean Jaurès, elle rencontre la pianiste Christine Wodrascka et intègre l’Ensemble de Musique Improvisée de l’université, ensemble au sein duquel elle enseigne aujourd’hui. Suite à cette rencontre, elle se passionne pour les grands ensembles musicaux et pour la création collective. Elle valide ensuite un master de recherche grâce auquel elle se spécialise dans l’étude des partitions graphiques pour écran. Sarah est membre fondatrice du collectif Baraque à Free qui regroupe douze d’improvisateur·trice·s en un orchestre débridé au sein duquel elle chante, compose et dirige aujourd’hui.

Florian Paichard – voix

Il étudie le chant lyrique en tant que contreténor à l’ENMP avec Agnès Mellon et Mireille Alcantara
et la musique ancienne au CRR de Toulouse avec Jérôme Corréas puis au CRR de Paris avec Isabelle Poulenard d’où il sort diplômé en 2015. En parallèle de son cursus, ses rencontres au cours de masterclasses avec Robert Expert, Gérard Lesne et Damien Guillon ont complété sa formation. C’est en s’initiant au chant byzantin et grégorien avec Frédéric Tavernier Vellas qu’il découvre les musiques médiévales et enchaine masterclasses et stages avec les ensembles Organum et Graindelavoix (à la Fondation Royaumont dont il est lauréat en 2016).
Il se forme également auprès de Phil Minton et Claire Bergerault pour travailler différentes vocalités et l’improvisation libre. Pour l’année 2020, en parallèle de la co-direction d’Eranos, Florian prépare une production scénique vocale en solo autour de l'oeuvre et la figure de Marguerite Porete, mystique et esprit libre du XIIIe siècle.

bottom of page